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Point de situation quotidien du CS « mer » FAM restreint 01/04/20

Participants : Frédéric Toulliou, Frédéric Gueudar Delahaye, Hubert Carré, Peter Samson, Marion

Fischer, Bernard Benassy, Jeremy Souben, Julien Lamothe, Lorraine Puzin, Christophe Hamel, Philippe

Paquotte, Jean-Loup Velut, Yves Riou.

Préambule : Le Président du CS restreint remercie le DPMA, Frédéric Gueudar Delahaye, pour sa

participation, rappelle que ce CS restreint concerne toutes les filières (pêche, aquaculture,), tant au

niveau de l’amont (production,) que de l’aval (transformation, commercialisation, distribution),

suggère que le point « marchés » soit reporté à la prochaine séance et demande au DPMA d’apporter

des réponses aux interrogations, formulées au sein du CS en ce qui concerne notamment :

- Mesures navires : arrêts temporaires, soutien à la rentabilité des navires actifs, aides au

stockage) ;

- Mécanismes prévus pour l’aquaculture, adaptation du FEAMP ;

- Clarifications sur les aides transversales /activité partielle, ordonnances- mesures sociales

d’urgence ;

- Mécanisme de soutien à l’activité pour les entreprises actives de l’aval ;

- Ouverture des marchés ;

- Articulation des dispositifs d’État avec les Conseils régionaux

Et enfin, souhaite une expression du DPMA sur ses attentes vis-à-vis de ce CS restreint.

1. Intervention de la DPMA

Sur ce dernier point, Frédéric Gueudar Delahaye rend un hommage appuyé à tous les acteurs,

remercie vivement les participants pour leur mobilisation (y compris le secteur administratif,)

et salue cette initiative ; celle-ci permet de maintenir un dialogue interprofessionnel, intense

et régulier. L’orientation forte de l’Administration est d’être bien en phase avec la filière. La

gestion de cette crise, d’abord ciblée sur les mesures sanitaires, a entraîné mécaniquement

de fortes réductions des débouchés habituels (estimation entre 50 % et les deux tiers),

notamment en raison de la fermeture de la restauration (collective & commerciale) avec un

report sur la consommation à domicile et des flux d’exportation, notamment à destination de

l’Espagne de l’Italie.

La première nécessité est de réadapter les flux actuels des différents acteurs et de les

consolider par rapport aux nouveaux modes de consommation et aux quantités concernées

et d’identifier les possibles grippages du système pour y remédier le plus rapidement possible.

Sur le plan économique, de nombreux échanges ont été conduits avec les différents maillons

de la filière, notamment sur les outils à mobiliser.

Il rappelle les demandes formulées par le ministre auprès de la Commission européenne, selon

différentes modalités : entretien direct avec le Commissaire, Conseil des ministres de

l’agriculture et la pêche, multiples courriers,). Lors du tour de table du Conseil qui s’est tenu

mercredi dernier, tous les états membres se sont exprimés unanimement pour soutenir les

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secteurs de la pêche et de l’aquaculture (y compris, ceux ne disposant pas d’une façade

maritime, plus intéressés par l’activité aquacole).

L’orientation nationale retenue est d’optimiser la mobilisation des outils financiers (FEAMP),

conduisant à demander des modifications, notamment des adaptations de fonctionnement et

des mesures. 3 demandes :

➢ Réactivation de l’arrêt temporaire pour les navires ;

➢ Réactivation de l’aide au stockage (OP) ;

➢ Mise en place d’un accompagnement pour le secteur aquacole

Pour le secteur aquacole, les dispositifs envisagés consisteraient, sur la base de modèles déjà

expérimentés (/raisons sanitaires : mortalité conchylicole/2017, norovirus début 2020, ...)

mais qu’il conviendrait d’adapter à la situation présente, à attribuer des « garanties » ou des

compensations de perte de chiffre d’affaires (perte de production ou de marchés).

Le Commissaire a indiqué « avoir pris bonne note » de ces demandes, recensé les mesures

proposées, et s’engager à revenir vers les ministres avec des propositions appropriées après

examen par le Collège des Commissaires, notamment en raison de la codécision nécessaire

pour procéder aux modifications du FEAMP. Le DPMA mentionne que le retour de la

Commission semblerait prévu pour la fin de la semaine et indique partager l’attente des

acteurs professionnels. C’est sur cette base que les mesures nationales devront être déclinées,

en incorporant les réflexions déjà conduites avec les professionnels.

En ce qui concerne les mesures horizontales (activité partielle, report de charges, ...), celles-ci

s’appliquent bien évidemment à tous les secteurs professionnels, même si les spécificités

doivent être prises en compte. Pour le secteur amont : travaux en cours avec le MTES et le

ministère du travail pour définir les modalités de calcul pour l’activité partielle accessible à

tous les salariés, y compris les marins ; l’indemnisation est basée sur un pourcentage d’un

salaire de référence standard qu’il s’agit de définir, de façon la plus homogène possible, en

prenant compte les spécificités du secteur, notamment du paiement à la part ; il s’agit

également d’inclure certaines catégories, dont les patrons embarqués et également payés à

la part et qui seraient assimilés à des salariés.

Sur l’articulation avec les régions, au cours d’un échange conduit la semaine dernière, des

pistes ont été précisées et les contacts seront pris dès le retour attendue de la Commission.

Soulignant la nécessité de bien coordonner les interventions de l’État et des Régions,

l’orientation à privilégier serait que la Région complète l’intervention de l’État, en fonction

des spécificités régionales et cible sur les problématiques locales.

En réponse à plusieurs interrogations, notamment sur le retour des navires en mer, le DPMA

insiste pour établir un juste équilibre entre les deux types d’approches qui auraient un effet

sur la production, d’une part, l’indemnisation pour les arrêts temporaires (armements) et

chômage partiel (équipages), et d’autre part, l’accompagnement de la production avec des

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aides à l’incitation au retour en mer. Sur ces deux approches, les travaux doivent être menés

en parallèle, dans un objectif d’adaptation de l’offre à la demande mais aussi afin d’éviter que

ces interventions publiques ne conduisent à des effets pervers sur le marché, comme à des

effets d’aubaine perturbant l’équilibre très fragile de la filière.

Par ailleurs, alors que l’approvisionnement est largement insuffisant actuellement, avec des

prix très élevés, il conviendra d’anticiper et d’organiser l’offre, notamment au niveau local

pour éviter un retour de balancier (excès de produits conduisant à des invendus).

Le dispositif d'aide au maintien de l'activité ne serait pas applicable à l'aval ; actuellement dans

aucune filière agroalimentaire, il n'est prévu de mécanisme de soutien particulier de la part

de l'Etat au-delà des mécanismes de soutien horizontaux. Par ailleurs, le DPMA s’engage sur

une réponse rapide au courrier adressé par l’UMF au ministre.

La Commission s’est engagée à répondre dans les meilleurs délais aux notifications de ces

dispositifs.

En ce qui concerne le chômage partiel, sa mise en œuvre dépend d’un calendrier

interministériel accéléré, dans le cadre de la mise en œuvre des ordonnances (avis du Conseil

d’État, du Conseil des ministres) et non du retour d’un cadre communautaire.

En réponse à une question du mareyage sur l’application à ce maillon de dérogations au droit

du travail et la date de parution du décret, le DPMA indique que pour le ministère de

l’agriculture et de l’alimentation, tous les secteurs alimentaires doivent être considérés de la

même manière, sans distinction entre les différentes filières agroalimentaires ; la DPMA

précise que cette demande a été relayée et qu’elle se renseigne sur le calendrier. Information

post-réunion: a priori, la parution du décret est prévue d'ici la fin de la semaine.

Certains membres du CS restreint, s’ils partagent les orientations générales indiquées par le DPMA,

font néanmoins part de leurs attentes, impatience, voire exaspération sur la situation actuelle,

notamment en l’absence de mise en œuvre des aides et demandent un meilleur retour et information

de la DPMA...

2. Difficultés identifiées

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• Fermeture des marchés de plein air :

- Des instructions ont été données aux préfets sur les mesures à mettre en œuvre pour

l'application des dérogations à la fermeture des marchés, sollicitées par les municipalités

(distanciation sociale, ...).

- D'informations de terrain, pour les marchés en activité, principalement dans les bourgs et

petites villes, les municipalités ont mis en œuvre de façon efficace ces " gestes barrières ".

Toutefois, le matériel (masques, gants, solution hydroalcoolique, ...) manque encore.

- Une réponse au référé déposé au Conseil d’Etat est attendue pour vendredi 3 avril. Il a été

rappelé l’avis favorable du ministre Didier Guillaume à la réouverture des marchés.

3. Situation des marchés

• Poissonniers

Difficulté de trouver des produits à mettre à la vente. Prix trop élevés pour le circuit de la poissonnerie.

• Aquaculture

Rien de neuf sur les marchés, si ce n’est la nouvelle fermeture des restaurants à Hong-Kong, qui est

une très mauvaise nouvelle pour les producteurs de caviar.

• Halles à marée : Ventes du 30 soir et 31 matin en halles à marée

Le Guilvinec :

16 navires

1110 côtière, pm 8.03, 5492 hauturière, pm 5.16

40 acheteurs

LE GUILVINEC

31/03

TONNAGE VALEUR PRIX

MOYEN

BAUDROIE 2 150,47 14 192,63 6,60

RAIE FLEURIE 954,92 4 030,00 4,22

CONGRE 526,80 875,48 1,66

CARDINE BLONDE 517,12 3 255,21 6,29

EMISSOLE 320,78 783,57 2,44

Loctudy :

1t à 10.32 de prix moyen

Les hauturiers restent à terre et les magasins de marée ne réouvrent pas

16 acheteurs

12 navires

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TONNAGE VALEUR PRIX

MOYEN

LANGOUSTINE SUD 117,65 1 461,71 12,42

BAR DE LIGNE 94,45 2 071,53 21,93

MERLU 58,80 263,90 4,49

SAINT-PIERRE 56,90 840,88 14,78

SOLE 42,45 787,66 18,56

Concarneau :

3540kg, pm 6.86

43 acheteurs

10 navires

TONNAGE VALEUR PRIX MOYEN

LANGOUSTINE SUD 1 031,60 11 779,66 11,42

MERLU 801,72 2 375,45 2,96

EGLEFIN BLANC 327,35 1 823,78 5,57

BAUDROIE 316,97 1 979,26 6,24

RAIE BRUNETTE 214,30 635,78 2,97

Penmarch :

1733 kg, pm 6.12

28 acheteurs

12 navires

TONNAGE VALEUR PRIX MOYEN

MAQUEREAU 625,10 1 411,43 2,26

ARAIGNEE CHALUT- FILET

108,10 235,08 2,17

SEICHE 78,90 270,84 3,43

MERLAN VIDE 72,70 293,08 4,03

RAIE CIRCULAIRE 65,00 284,50 4,38

Lorient :

Côtière :8370kg PM 5.60€ pas d’invendus

25 bateaux à la vente 74 acheteurs dont 25 distants

Hauturière :

98714kg PM 2.27 6869 d’invendus

1 navire scapeche

Ventes directes 14079

Les Sables :

Peu de côtier à cause du vent.

4.7t pm 4.60

Merlu 3.7t 4.21

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Seiche 450 kg 3.28

Nombre d'acheteur constant 25 +15 distants

Pas de vente à Noirmoutier

La Rochelle :

Peu de bateaux compte tenu du fort vent et météo peu favorable

11 côtiers

2t9 pour 14K€ prix moyen 5.04€

Principales espèces :

• Seiche 2T PM 2.80€

• Sole 290kg PM 20.75€

Très bons prix sur la sole et remontée des prix de la seiche

Présence de 2 acheteurs espagnols

Port en Bessin :

1 petit côtier à la vente d’aujourd’hui, avec 278.5Kg et un prix moyen de 4.51€

L’essentiel de la pêche était constitué de Plie avec 273 kg et un prix moyen sur cette espèce de 4.48€

ce qui encourage le bateau à poursuivre.

Nombre d’acheteurs : 5.

Prochaine vente hauturière,

La Cotinière :

Tonnage : 11,9 T, Prix moyen de 6,02 €, dont près de la moitié (5 T ) de seiche à 2,48 €/kg

Un seul opérateur a acheté à lui seul 4,4 T . Les opérateurs traditionnels espagnols n’ont pas enchéri.

Autres espèces : sole 615 kg à 18,20 euros merlu 920 kg à 4,89 € , lotte 606 kg à 9,35 € et bar de chalut

771 kg à 13,65 €

Nombre d’acheteurs : 45 dont 25 internautes

Flottille côtière sortie à 70%

Plus gros à 40%

Saint Jean de Luz :

Aujourd’hui très petite vente :739 kg pour un prix moyen de 6.94

676 kg merlus de ligne : prix moyen 6.79

Pour le moment vente de côtiers en attendant la sortie des fileyeurs.

Granville :

A la vente : 14 072 kg (86% bulot), PM : 2.11 €/kg)

Invendu : 122 kg (araignée / homard)

12 acheteurs

16 bulotiers

1 seul bateau à la coquille

Les chalutiers ne veulent pas sortir du fait de la proximité à bord et du manque de matériel de

protection à disposition (masques principalement), donc toujours pas de poisson.

Boulogne :

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Ce matin, 25 tonnes vendues sur Boulogne dont 15 tonnes à la vente aux enchères ; l'ensemble a été

vendu avec des cours plutôt soutenus (encornet 11 ,5€, sole de 10 à 18,5€, maquereau 1,6€, merlan

3,5€...)

4 chalutiers ou senneurs à la vente plus les fileyeurs.

Pour demain, 6 chalutiers + les fileyeurs.

Deux entreprises de mareyage de plus ont ouvert dans un mouvement qui se confirme (2 nouvelles

ouvertures demain). Le mareyage confirme son besoin de 30 tonnes par jour + la pêche hauturière

(lieu noir , lingue).

Les 90 tonnes de lieu noir d'Euronor (pêche hauturière) sont déjà réservées pour une livraison jeudi.

L'ensemble des destinations sont desservies avec des tonnages en augmentation. La GMS prévoit de

travailler le samedi 11 avril (week end de Pâques). Habituellement, les livraisons pour cette semaine- là sont supérieures de 15% à une semaine normale.

Sur le transport, le niveau se rétablit au niveau de la première semaine de confinement qui connaissait

une décrue de 50%.

Cherbourg :

Tonnage : 2 605 Kg (météo peu favorable pour les petits côtiers en ce début de semaine)

Invendus : 115 Kg de homards

Prix moyen à la hausse : 3.96€/Kg .... Une vraie demande sur le poisson.

21 Acheteurs connectés.

Prochaine vente vendredi.... Toujours sans hauturiers.

Loire Atlantique :

Peu d’apports en raison des conditions météos. Les navires sont en mer pour la fin de semaine.

01-avr

T PM Retraits NB Navires Remarques

La

Turballe 2,5 3,11 0 5 1,6 T Maquereaux à 0,90 €

La Croisic 2,7 6,5 0 5 Tine 7,30